Synopsis : 

Ce roman met en scène la parole d’un justicier solitaire, d’un horsla- loi idéaliste. Il parle de son père, seigneur des Plateaux, héros généreux et cruel, chef de la révolte réprimée dans le sang dont la dépouille est exposée sur la place publique. Il parle de sa mère, jeune, éprise, lettrée, de ses récits sur Abraham sacrifiant ses fils, de ses servantes et sa gazelle dans la grande maison, de sa folie. Il parle des femmes, ses amours. De son ami le poète, assassiné. Cet homme du silence s’impose une mission sacrificielle : il exécute à l’arme blanche (le rasoir paternel à manche en corne) les responsables du chaos et de la misère du peuple, hauts dignitaires d’une oligarchie corrompue et débauchée qui gouverne pour elle-même et ses fils. Des crimes justes, il le croit, absolument. C’est sa folie.

L’auteur : Comment vivre séparée de la langue de son père, de sa culture ? Cette question chez elle lancinante, qu’elle affronte dans L’arabe comme un chant secret, sous-tend l’oeuvre autobiographique et de fiction de Leïla Sebbar, née en Algérie d’une mère française et d’un père algérien, arrivée en France à 20 ans, quand s’achève la guerre d’Algérie. De Shérazade, sa trilogie romanesque, à La confession d’un fou, ses livres, à la croisée de l’intime et du politique, disent l’exil, le métissage, la violence.

La Parole D’un Justicier Solitaire. Il Parle De Son Père, Assassiné. De Sa Mère, La Folle Des Plateaux. Des Femmes, Ses Amours … Il Tue à L’arme Blanche. Il Se Considère Comme Un Criminel Innocent, C’est Là Sa Folie. Nous Sommes Dans Une Société Corrompue Du Sud Ou D’orient. Mais Nos Sociétés Sécrètent Aussi Cette Violence. Une Fable D’aujourd’hui.

Détails & caractéristiques: