La Grande Parade. Essai sur la survie de l’utopie socialiste

La Grande Parade. Essai sur la survie de l’utopie socialiste

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Jean-François Revel

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Description

Résumé

  • Dans « La Tentation totalitaire », qui date de 1976, Jean-François Revel s’était attaqué à la fascination exercée par le communisme sur les intellectuels en particulier sur les intellectuels de gauche, dont la raison d’être est la pensée, et la pensée critique. Dans « La Grande Parade », il dénonce la tentative de « réhabilitation du marxisme-léninisme », qui, selon lui, « coule en abondance », alors même que « l’échec (du communisme) était d’une nature et d’une ampleur qui en condamnaient le principe même ». Pourquoi cet aveuglement ? Revel passe au crible plusieurs raisons, la quête d’une utopie, les besoins des batailles politiques immédiates, le refus du progrès qui se cache derrière la haine du libéralisme, l’incapacité à penser les crimes du communisme comme des crimes contre l’humanité. Il insiste sur ce dernier point en revenant longuement sur la polémique provoquée par « Le Livre noir du communisme », qui participe, explique Revel, du processus habituel de dénégation. On a d’abord nié les crimes du communisme puis on a soutenu qu’ils n’avaient aucun rapport avec le communisme, enfin on a dénoncé le parallèle entre les crimes du communisme et les crimes du nazisme comme une opération politique. Revel ne conteste pas le caractère unique de la Shoah, mais « il n’en découle pas, écrit-il, que la Shoah doive être tenue pour le seul crime contre l’humanité voire pour le seul génocide jamais perpétré » … Dans un article de La Stampa, Walter Veltroni, secrétaire général des Démocrates de gauche, écrivait en octobre 1999 : « Nous avons mis le stalinisme sur le même pied que le nazisme, le goulag sur le même pied qu’Auschwitz, défini le communisme comme tragédie du siècle. Que peut-on dire de plus clair et de plus net ?  » C’est cette clarté qu’attend Revel de la gauche française. Sans y croire. Alors il bataille contre tous ceux qu’il soupçonne de vouloir évacuer la seule question qui vaille à ses yeux, celle de « la participation active ou de l’adhésion passive (de la gauche), selon les cas, au totalitarisme communiste ».

    Voilà dix ans, s’effondrait le régime soviétique, non pas, comme ç’avait été le cas pour le nazisme, sous les coups guerriers de l’adversaire, mais sous l’effet de sa propre putréfaction interne. Beaucoup pensèrent tout naturellement que le plus spectaculaire échec d’un système politique dans l’histoire humaine allait susciter au sein de la gauche internationale une réflexion critique sur la validité du socialisme. Ce fut tout le contraire. Après un instant d’étourdissement, la gauche, même et surtout non communiste, affréta une impressionnante flottille de justifications rétrospectives. Il en ressort cette conclusion comique : ce que réfute véritablement l’histoire du vingtième siècle, ce serait, paraît-il, non le totalitarisme communiste, mais… le libéralisme ! Par voie de conséquence, toute comparaison entre les deux totalitarismes majeurs, le communisme et le nazisme, reste un tabou : interdit de constater l’identité de leurs méthodes, de leurs crimes et de leur idée fixe antilibérale. Ainsi la décennie 1990-2000 fut celle des efforts surhumains de la gauche pour s’épargner d’avoir à tirer les leçons humaines du naufrage de ses propres illusions. Que fut au juste cette « grande parade » ? Ne serait-elle qu’un exemple supplémentaire du divorce éternel entre le narcissisme idéologique et la vérité historique ? Tel est l’étrange fourvoiement que raconte ce livre et le « mensonge déconcertant » qu’il essaye d’expliquer… Jean-François Revel

    La Grande Parade, ouvrage décapant et livre d’humeur, met en cause l’incapacité du socialisme, en raison de sa haine du progrès, à tirer les leçons de son histoire. Jean-François Revel s’étonne de constater que l’effondrement du régime soviétique sous le poids de ses contradictions internes n’a suscité, au sein de la gauche internationale, aucune réflexion critique sur la validité de la doctrine socialiste. Bien au contraire, les véritables raisons de cet effondrement ont été occultées, tandis que restait taboue la comparaison entre les grandes idéologies totalitaires du XXe siècle : le nazisme et le communisme, malgré l’identité de leurs méthodes, de leurs crimes et de leurs objectifs.

    L’auteur explique les raisons de cet aveuglement et dénonce le mensonge historique qu’il engendre, cultivé aux seules fins de nier le naufrage des illusions de la théorie au mépris de la vérité des faits. C’est finalement cette tendance totalitaire de toute idéologie qui est critiquée car elle s’oppose à l’aspiration des hommes à la liberté. –Paul Klein

    La parade, à la fois « action de parer un coup » et « étalage de ses ornements pour attirer l’attention sur soi », correspond parfaitement à l’attitude de la gauche face à l’échec de son idéologie. Réticente à comparer les deux totalitarismes (nazisme et communisme) qui minèrent le XXe siècle, la gauche la plus modérée incrimine le seul courant subsistant : le libéralisme. Sans avoir peur des mots, J.-F. Revel analyse cette lecture de l’histoire qui resurgit depuis 1990. Il tente d’expliquer ce « mensonge déconcertant », qui reflète peut-être l’incompatibilité de la vérité historique et de l’idéologie politique.

Détails sur le produit

  • Auteur(s) : Jean-François Revel
    Format : Broché, 342 pages
    Date de publication : 27 janvier 2000
    Éditeur : Plon
    Couverture : Souple
    ISBN-10 : 2259190561
    ISBN-13 : 9782259190565
    Prix éditeur : 19,67 €
    Dimensions : 14,0 x 22,5 x 2,6 cm

Informations complémentaires

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