Richard Strauss a emprunté le livret de Salomé à Oscar Wilde. Il lui est resté fidèle et l’opéra a l’impact du huis clos théâtral. La princesse Salomé, belle-fille du roi Hérode, désire la tête du prophète Jean-Baptiste qui est prisonnier dans son palais. Pour cela elle se plie à sa volonté et exécute la très voluptueuse Danse des sept voiles… Ici c’est l’orchestre qui est roi et les voix n’ont qu’à bien se tenir ! Pour réaliser sa Salomé, Solti a choisi la voix la plus grande et dramatique de l’époque, la soprano suédoise Birgit Nilsson. Elle campe une Salomé forte et volontaire. Eberhard Wächter est un Jean-Baptiste très humain. L’Orchestre philharmonique de Vienne rutile de mille feux. La fête est aussi morbide et érotique chez Strauss que chez Wilde !