Avec l’âge, l’immortel Jean d’Ormesson ce sent de plus en plus mortel, mais aussi de plus en plus enchanté et étonné par cette parenthèse miraculeuse que forme toute existence.
Dans ce texte très personnel, l’académicien nous offre un discours introspectif, qui interroge sa spiritualité et ses croyances à l’aune du savoir scientifique le plus récent. Usant d’une érudition aussi solide que variée, l’ancien directeur du Figaro nous offre un livre d’une grande richesse et d’une belle profondeur. Au fil des mots, l’auteur s’enchante que tout soit possible, et surtout le plus invraisemblable.
« Comme un chant d’espérance » est un récit que Jean d’Ormesson qualifie lui-même d’inspiré, répondant à un impératif intérieur qui poursuit avec brio cette tradition littéraire très française des moralistes. Un ouvrage et une écriture allant à l’essentiel, qui magnifie aussi le livre comme objet de dialogue, de rencontre et d’introspection.
Ce livre – Dieu me pardonne ! – est un roman sur Dieu, sur son œuvre, sur les hommes et sur rien.
» Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté : il me semble impossible que l’ordre de l’univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard. Du coup, le mal et la souffrance prennent un sens – inconnu de nous, bien sûr, mais, malgré tout, un sens. Du coup, je m’en remets à quelque chose d’énigmatique qui est très haut au-dessus de moi et dont je suis la créature et le jouet.
Je ne suis pas loin de penser qu’il n’y a que l’insensé pour dire : » Il n’y a pas de Dieu. » Je crois en Dieu parce que le jour se lève tous les matins, parce qu’il y a une histoire et parce que je me fais une idée de Dieu dont je me demande d’où elle pourrait bien venir s’il n’y avait pas de Dieu. »