Le légionnaire Flutsch

Le légionnaire Flutsch

2,00

Antoine Sylvère

 

 

 

 

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UGS : LIT-1222 Catégorie : Étiquettes : , ,

Description

Le livre

Je pense que ma vie n’aura pas pris fin parce qu’on m’aura mis en terre. Ce maigre capital qu’aura été Toinou pourra disparaître en principal, mais ce n’est pas là l’important …
Il y a chez l’être humain une double possibilité d’être une riche valeur humaine, la première par sa simple capacité de conservation et de transmission, l’autre par sa propre activité humaine. On ne peut nullement préjuger de la première qui est noyée dans un inconnaissable avenir et qui, à ce titre, peut être si importante qu’elle peut dépasser tout ce qui est réalisable en nous.
Après Toinou, j’ai été un garçon grand et fort, mal à son aise dans un monde plein de contradictions. J’ai été légionnaire farouche et rêveur, foulant le bled en supputant une mort glorieuse dans un baroud, parmi des compagnons francs du collier, à la main leste et aux yeux durs. Puis, dans les villes, je suis devenu un ouvrier solitaire et studieux, pauvre d’aliments et encombré de livres. Mais dans les villes, l’espace et la vie s’étaient partagés avant ma venue.
J’ai vécu, laissant bon nombre de camarades derrière moi. J’ai vécu le coeur pleurant et les yeux secs. J’ai vieilli avec mes morts.
Le destin m’a éloigné du Pont des Feignants. J’y suis revenu maintes fois en rêve.
La vieille maison de mon enfance est morte d’abandon et ses pans dégradés ont cessé de porter le toit centenaire. Dans un coin, vers la partie basse, sous les tuiles brisées, pourrissent les derniers vestiges du berceau de hêtre de Toinou.
Antoine Sylvère.

Détails sur le produit

  • Éditeur : France loisirs (1 janvier 1983)
  • Langue : Français
  • Cartonné : 308 pages
  • ISBN-10 : 2724216202
  • ISBN-13 : 978-2724216202
  • Poids de l’article : 581 g

L’auteur

Nationalité : France
Né(e) à : Ambert , le 4 mai 1888
Mort(e) le : 23 octobre 1963
Biographie :

Antoine Sylvère dit Toinou naît le 4 mai 1888 à Ambert (Puy de Dôme) d’une famille auvergnate très pauvre. A 17 ans suite à une infraction au détriment de la poste, il s’engage deux ans dans la Légion Étrangère, revient, est acquitté de son délit. Sa soif de connaissances lui permet, avec quelques appuis, de devenir ingénieur. En 1912 il se marie avec Suzanne Rigaud fille d’une patronne d’usine « chaux et ciment » à Clermont-Ferrand. Deux enfants vont naître avant la grande tourmente : une fille Ginette (1913) et un garçon Jean (1914). Mobilisé en août 1914, il part agent de liaison et revient officier. Après la guerre, il dirige plusieurs usines dans la région de Cambrai. Ses projets de coopératives étaient trop en avance sur son temps et il démissionne. Deux autres enfants naissent : une fille : Jany et un fils : Jean Sylvestre. Une petite espagnole Rosita sera même adoptée après la terrible guerre d’Espagne qui le marque profondément. Donc en octobre 1940, Antoine Sylvère décide l’achat d’une coupe de bois pour se lancer dans l’exploitation forestière et la fabrication du charbon de bois. Avec ses employés qui sont tous des résistants il forme un groupe. Il parvient à établir la liaison avec Londres dès 1942 et va obtenir le premier parachutage dans le nord du Morvan qui paradoxalement est destiné au F.N et aux FTP de Paris.
Antoine Sylvère avait entrepris de 1936 à 1938 le récit de sa terrible jeunesse. Ce récit à la fois poignant, plein d’humour, de tendresse ne parut qu’en 1980 sous le titre de « Toinou » (éditions Plon). Œuvre profonde et puissante qui devait avoir une suite. Les circonstances de la vie n’ont pas permis à ce grand écrivain en puissance de réaliser entièrement son projet. Quel dommage ! Son dernier manuscrit, le Légionnaire Flutsch parut en 1983 (Edit Plon).
L’action résistante dans l’Yonne d’Antoine Sylvère, cet autodidacte qui fit du petit Toinou, être de faim, de misère et soufre-douleur, un ingénieur, un écrivain, un officier FTP chef du bataillon FFI du Tarn et Garonne puis un grand-père qui ira jusqu’à apprendre le latin à 63 ans pour aider sa petite fille dans ses études, s’arrêtera en avril 1943 date où, traqué, il doit quitter le département.

Informations complémentaires

Poids 0,600 kg

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