Le monde vu par les yeux d’un serviteur repose certes sur une grande tradition littéraire, mais jamais, semble-t-il, ce thème ne s’était aussi intimement accordé à celui d’un temps perdu, sans cesse retrouvé et recrée par le domestique Wasik à travers ce qu’il a vécu dans les coulisses de la société autrichienne des années 1912 aux années 1965.
L’Histoire est à toutes les pages, les charmes de la Double Monarchie finissante, la fin de l’Empereur, la montée du nazisme, la seconde guerre, et pourtant l’éterniré est concrètement présente dans chaque image mêlée aux autres, à chaque odeur, à chaque son, à chaque instant vécu de l’intérieur, sans que jamais rien ne pèse ni ne pose.