Il s’agit d’un exercice de style intéressant, consistant à pasticher de grands noms de la littérature policière (dont bien évidemment Maurice Leblanc, le duo – pour l’anecdote – obtiendra plusieurs décennies plus tard l’autorisation de publier plusieurs suites aux aventures d’Arsène Lupin). C’est en fait la reprise de trois recueils précédemment parus sous le seul nom de Thomas Narcejac qui en a écrit la plus grande partie avec en prime trois nouvelles inédites, imitant William Irish, Charles Exbrayat et Gérard de Villiers dont je n’ai pas eu le cran de lire le pastiche de peur qu’il soit trop bien imité. Au-delà de l’aspect technique, ce fut un bon moment de lecture que je ne recommande pas que pour l’expérience originale même si j’ai moins apprécié certaines nouvelles, ce qui est paradoxalement peut-être un signe de réussite puisque j’apprécie également moins certains des auteurs et autrices pastichés. Il y a même certaines imitations que j’ai préférées aux œuvres imitées (bon d’accord, le format court aide sûrement). Une découverte que je suis bien content d’avoir faite.