Cahiers du cinéma N° 608
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Description
L’histoire des Cahiers est en partie liée avec celle du « septième art », notamment en raison d’une génération de cinéphiles enthousiastes et provocateurs qui donnèrent naissance à la Nouvelle Vague, en instaurant préalablement la politique des auteurs.
Créés en 1951 par Joseph-Marie Lo Duca, Jacques Doniol-Valcroze et André Bazin, avec un soutien économique de Léonide Keigel, les Cahiers succèdent à La Revue du cinéma de Jean George Auriol qui a cessé de paraître en octobre 1949 et dont Doniol et Bazin étaient les collaborateurs. La couverture comme le contenu restent dans le même esprit. Le titre du magazine est proposé par Doniol-Valcroze le , qui a tout d’abord du mal à convaincre Bazin et Keigel. Les titres les plus envisagés étaient Cinématographe, Du cinéma ou Objectif. Le nom de Cahiers est validé même si des membres sont dubitatifs, pour risque de confusion avec les Cahiers de la Pléiade (qui cessèrent de paraître en 1952) et les Cahiers de la Quinzaine.
Les jeunes cinéphiles, Jean-Luc Godard, François Truffaut, Éric Rohmer, Jacques Rivette, Claude Chabrol et bien d’autres, y écrivent leurs premières critiques, avant de devenir cinéastes.
Ligne éditoriale
Le contenu consiste en entretiens, documents, avec une grande place pour la technique cinématographique. Malgré tout, la ligne éditoriale n’est pas réellement fixée à ce moment-là. C’est en 1952 que les Cahiers prennent un tournant décisif.
Au 21e numéro des Cahiers, François Truffaut commence à apporter sa contribution aux articles. Son premier article affirme un détachement du cinéma français dit « de qualité » au profit d’un cinéma d’auteur, le cinéma américain notamment (Howard Hawks, Alfred Hitchcock). Les nouveaux contributeurs à la revue, surnommés « jeunes turcs » par Bazin, vont jusqu’à s’opposer aux fondateurs des Cahiers. Ce sont Maurice Schérer (Éric Rohmer), Jacques Rivette, Claude Chabrol et Jean-Luc Godard.
Un article de Truffaut notamment achève d’affirmer la nouvelle ligne des Cahiers, en janvier 1954, « Une certaine tendance du cinéma français », dans lequel il critique fortement le conformisme du cinéma français. La politique des auteurs, qui met en avant des cinéastes américains (Hitchcock, Hawks) et quelques européens (Jean Renoir, Roberto Rossellini), est à son apogée lorsque, en 1957, Éric Rohmer remplace Lo Duca au poste de rédacteur en chef.
En 1959, il existe quatre principales revues de cinéma : les Cahiers du Cinéma, en « guerre » avec Positif ; Cinéma, et Image et Son. Beaucoup de revues émergent alors, mais la plupart n’iront pas jusqu’au quatrième numéro. À cette époque, de nombreux critiques de cinéma, futurs réalisateurs, écrivent pour les revues (Bertrand Tavernier, Jean Eustache…). Les hebdomadaires (L’Express, Le Nouvel Observateur) ont aussi leurs critiques, plutôt des hommes de lettres.
Informations complémentaires
Poids | 0,400 kg |
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