Causette aime bien explorer, farfouiller, questionner. S’interroger sur des trucs qui, comme ça, ont l’air tout simples. Souvent les plus croustillants, quand on les décortique. Par exemple, le lien qui relie ces deux obsessions essentielles : se nourrir et se reproduire. De quoi est-il tissé et que révèle- t‑il de nos vies, de nos goûts, de nos envies ? Au-delà de l’érotisme et de la gourmandise, que nous dit-il, ce lien, sur notre époque qui adule le food porn ?
Qui emploie un vocabulaire troublant de similitude pour la consommation de femmes et celle de viande (bonjour les mascus). Une époque qui voit les jeunes (un·e sur deux, de 18 à 24 ans) préférer une bonne bouffe à un rendez-vous amoureux ?* À ces questions – et à beaucoup d’autres, tant ce domaine est vaste – nous avons obtenu de surprenantes réponses, qui ont entraîné de savoureuses rencontres.
Il y a celles et ceux qui s’enduisent de chantilly pour plonger sous les draps ( jeu plébiscité par les Français·es), celles et ceux qui jouissent en mangeant certains mets – oui, l’orgasme culinaire existe – celles et ceux qui s’adonnent au mukbang en engloutissant face caméra des tom- bereaux d’aliments. Et celles et ceux qui testent les aphrodisiaques les plus étranges, à leurs risques et périls (on vous donne les recettes, après, c’est à vous de voir !).
Soyons justes, ces liens si forts entre sexe et nourriture ont aussi leurs revers. Ils deviennent de sinistres indi- cateurs lorsqu’ils sont perturbés. Ainsi les troubles alimentaires, souvent symptômes de traumatismes sexuels, ou encore certaines pratiques extrêmes, comme le feedérisme (nourrir son partenaire jusqu’à l’obésité), qui révèlent des névroses profondes. Mais dans ce numéro croustillant, Causette vous dévoile aussi LA recette imparable pour conclure, la vérité sur les orgies romaines, un quiz sur le sexe en cuisine au cinéma, un crash-test des préservatifs les plus goûtus, et beaucoup d’autres pages à déguster… sans modération.